Tibet

Nom : Tibet,

Nom chinois : 西藏自治區 (Xīzàng Zìzhìqū),

Statut : Région autonome,

Capitale : Lhassa,

Population : 3 120 400 hab. (2013)

Superficie :1 228 400 km2

Le Tibet est une région autonome de la Chine très controversée. Connu pour ses hauts plateaux, sa chaine himalayenne et ses paysages fascinants le Tibet nous apparaît également comme une région à forte identité culturelle et indépendante. Malgré les conflits réguliers qu'il peut y avoir ainsi que les nombreux contrôles et restrictions, le Tibet est une région à découvrir sans hésitation. Pour les amateurs de trek en montagne et de nature le Tibet sera une révélation à coup sûr.

Histoire

Les écrits les plus anciens sur l'histoire du Tibet remontent au VIIe siècle,époque à laquelle les armées tibétaines représentaient pour les voisins du pays un fléau comparable à celui des Huns en Europe. Sous le règne du roi Songtsen Gampo, les Tibétains occupèrent le Népal et taxèrent plusieurs régions de l'actuel Yunnan.

Peu après la mort de Gampo, les armées tibétaines se dirigèrent vers le nord et prirent le contrôle de la route de la Soie, occupant notamment la grande cité de Kashgar. Confrontées à la résistance des troupes chinoises de la dynastie Tang, déployées dans tout le Xinjia, elles pillèrent la ville impériale de Chang'an.

En 842, l'expansion tibétaine s'interrompit brutalement après l'assassinat du roi, et le pays éclata en petites principautés indépendantes. Les armées tibétaines ne devaient plus jamais quitter le haut plateau.

A la faveur du déclin du pouvoir séculier, celui du clergé bouddhiste s'affermit. Lorsque le bouddhisme pénétra au Tibet, au IIIe siècle, il fut confronté à la religion animiste traditionnelle, le Bôn. Le bouddhisme adopta nombre de ses rites qui, conjugués aux pratiques ésotériques du bouddhisme tantrique importées de l'nde, donnèrent naissance au bouddhisme tibétain.

Dès le VIIe siècle, cette religion s'implanta au Tibet et, à partir du IXe siècle, les monastèresacquirent une véritable autorité politique. Ainsi, en 1641, les Gelugpa (Bonnets jaunes) mirent à profit leur alliance avec les bouddhistes mongols pour écraser leurs rivaux, les Sakyapa (Bonnets rouges). Le grand prêtre des Bonnet jaunes reçut des Mongols le titre de dalaï-lama (océan de sagesse). Religion et politique s'imbriquèrent alors étroitement sous son autorité. Chaque dalaï-lama étant considéré comme la réincarnation du précédent, les moines parcouraient le pays pour trouver l'enfant présentant les signes de la réincarnation de l'esprit du défunt.

A la chute de la dynastie Qing en 1911,le Tibet connut une période d'indépendance. Elle dura jusqu'en 1950, date à laquelle la Chine envahit le pays et assura son emprise sur ce plateau d'une grande importance stratégique. Cette invasion fut baptisée "libération" par la République populaire chinoise.

A ce stade, les points de vue divergent radicalement : chacun a son interprétation de l'histoire. La Chine se posait en "libérateur du Tibet", l'arrachant au servage féodal et le ramenant au sein de sa mère patrie, dont il avait toujours fait partie, prétention que contestait naturellement le Tibet. Outre la libération du peuple, la Chine se vantait d'apporter la modernisation et l'espoir dans cette région frappée par la misère. Ceci n'empêcha pas la montée progressive de l'agitation populairejusqu'à l'explosion de la révolte en 1959, qui fut violemment écrasée par l'Armée de libération du peuple (ALP), causant la mort de dizaines de milliers de personne au cours de l'année 1960. Le dalaï-lama, alerté par les rumeurs d'un complot des Chinois visant à le capturer, se réfugia en Inde et fut suivi par d'autres chefs spirituels ; il est aujourd'hui le représentant de plus de 100 000 Tibétains en exil. Suite à ce soulèvement, les Chinois régirent le Tibet avec une poigne de fer, jetant en prison et exécutant des milliers de personnes. Durant le Grand Bond en avant, le Tibet souffrit encore davantage de la famine que le reste de la Chine et durant la Révolution culturelle, son patrimoine fut encore plus ravagé.

Sous son image paradisiaque, le Tibet d'avant 1950 était un pays d'une effroyable pauvreté dirigé par une élite, apparemment peu soucieuse d'améliorer les conditions de vie du peuple, selon des principes féodaux guère différents de l'esclavage. La Chine a développé des routes, des écoles, des hôpitaux, un aéroport, des usines et un début d'industrie touristiqueprometteur.

En 2006, de la ligne de chemin de fer reliant Lhassa au reste de la Chine.

Aujourd'hui

Le Tibet, perché sur un immense plateau entre 4 000 m et 5 000 m d'altitude est un pays exceptionnel. Au seul nom de "Tibet" surgissent des images de ciels infinis d'une luminosité inouïe, de nomades chevauchant, de temples majestueux, de moines aux robes pourpres, orange ou safranées et de drapeaux de prières confiant au vent les mantra sacrés… Avec une superficie égale à deux fois la France, la région autonome ne compte que 2,7 millions d'habitants.

Longtemps interdit d'accès, le Tibet n'en exerce qu'une fascination accrue sur l'imaginaire occidental.

Ils continuent à préserver non seulement leur culture et leur religion, mais aussi leur joie de vivre, enracinée dans leur profonde spiritualité.

Climat

La majeure partie du Tibet est constituée d'un plateau désertique dépassant les 4 000 m d'altitude et de nombreux cols culminent

au-dessus de 5 000 m.

L'été (juin à septembre), les journées sont chaudes, ensoleillées et sèches, mais il peut aussi pleuvoir dans le Sud, et la température baisse rapidement dès la tombée de la nuit.

L'hiver quant à lui est rigoureux et peut atteindre des températures très froides en janvier.L''hiver est très enneigé et bloquent de nombreuses routes et accès en dehors de Lhassa.

La meilleure période pour se rendre au Tibet varie selon les régions, les meilleurs mois étant, en général, mai, juin et octobre.

On peut se procurer des vêtements chauds et du matériel de trekking de base à Lhassa, en revanche, nous vous conseillons de prévoir crème solaire, baume pour les lèvres, déodorant, purificateur d'eau et médicaments.

Les voyageurs doivent particulièrement faire attention au mal des montagnes qui peuvent toucher n'importe qui lors d'un trek et d'une ascension.


Les droits d'entrée pour le Tibet

Pour entrer au Tibet, il est obligatoire d'être en possession d'un visa chinois, d'un permis de circuler, et de suivre un itinéraire défini conjointement avec une agence. Il faut être en groupe, mais une personne peut constituer à elle seule un groupe. Elle sera de toute façon accompagnée d'un guide et d'un chauffeur. Cependant, s'il y a plusieurs personnes dans un groupe, il faut également qu'elles soient de la même nationalité.

Le visa chinois sera obligatoire pour entrer en Chine. Le permis d'entrée pourra vous être délivré par une agence de voyage agréée ou par l'office du tourisme tibétain.


Que faire au Tibet ?

Admirer la grandeur du célèbre Palais de Potala à Lhassa.

Purifier votre âme devant le lac Namtso, considéré comme l'un des plus beaux sites naturels de la région du Tibet.

Observer le lever du soleil sur le mont Everest depuis le Monastère de Rongbuk.

Emprunter la route de l'Amitié entre Lhassa et Katmandou et découvrir les hauts cols du plateau tibétain.

Se balader au monastère de Gyantsé Dzong et apprécier la vue panoramique sur la vallée et la ville fortifiée.